Crédit : AutonHommie |
L’organisme à but non lucratif
AutonHommie, situé dans la Ville de Québec, vient en aide aux
hommes en difficulté et contribue à la recherche sur l’aide
apportée aux hommes et sur la condition masculine.
Plusieurs ateliers et groupes d’aide
sont offerts pour les hommes en détresse, dont Père pour toujours, qui accompagne les pères en situation de rupture dans
leur cheminement parfois difficile. L’animateur de cet atelier,
Régis Rioux, précise que l’initiative d’AutonHommie est venue
du fait que les pères en situation de rupture représentaient une
partie importante de leur clientèle. «On voulait leur offrir le
service de soutien pour les aider et les encourager dans leur rôle
de père. Leur permettre aussi de se créer un réseau entre pères
pour qu’ils puissent partager leurs expériences, autant positives
que négatives.»
Manque de ressources
Selon Régis Rioux, l’aide aux hommes
est très peu valorisé dans la société québécoise. Contrairement
aux organismes dédiés aux femmes, les centres d’aide comme
AutonHommie arrivent difficilement à financer tous leurs projets.
«Ce n’est pas un réflexe chez les
hommes de demander de l’aide et du support. On est supposé être
bien forts et être capables de s’occuper de nos affaires», a
avoué l’animateur de Père pour toujours. Toutefois,
l’intervenant soutient l’importance des organismes comme
AutonHommie. Pour lui, l'idée que les hommes peuvent vouloir
manifester leurs émotions n’est pas encore assez bien acceptée
par la société.
Pourtant, les échanges émotifs
auxquels il a assisté grâce à Père pour toujours le mènent
à croire que cela apporte des changements positifs et significatifs
dans la vie des hommes, notamment les pères en situation de rupture.
«Après les dix rencontres, le désir d’intervenir de façon
positive dans la vie de leur enfant, de l’aider à se développer
et à apprendre augmente significativement. Lorsqu’ils sont
soutenus et valorisés, et qu’ils se rendent compte que les
difficultés qu’ils rencontrent ne sont pas uniques à eux ils se
sentent plus en confiance», a conclu Régis Rioux.
Recrutement difficile
Le
service de Père pour toujours est offert deux ou trois
fois par année et est échelonné sur dix semaines sur une base
d’une rencontre hebdomadaire. M. Rioux explique que cela répond à
la demande puisque ce que n’est pas toujours facile de recruter des
participants. «Les hommes en général quand ils ont besoin d’un
service ils le veulent tout de suite. S’ils appellent au mois de
juin et que l’atelier est sur le point de se terminer et que
l’autre est seulement au mois de septembre, on les met sur une
liste d’attente», a-t-il illustré. Par la suite, l’intervenant
affirme qu'au moment de recontacter ces hommes, la motivation n’est
parfois plus là, ou ils ne sont tout simplement plus joignables.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire